Insomnies
La nuit, une force invisible m'extrait du lit
Alors, dans l'obscurité tous les sens en éveil
Je vais lentement surtout sans troubler son sommeil
Ni déranger les âmes qui errent sans répit
Seul et à moitié nu, j'observe la nuit
Mon visage, à peine perceptible,
Soudain couvert de milles traînées de larmes
Reflet sur la vitre où ruisselle la pluie
J'ai froid mais j'aime ces moments solitaires
Dans le silence, j'entends les bruits de la nuit
Je creuse l'obscurité, recherche ce qui luit
Je suis loin de tout, en exil temporaire
Immobile, je contrôle mon souffle
Des silhouettes fantasmagoriques
Soudain apparaissent, dansent et s'enfuient
Dans l'impénétrable noirceur de la nuit
Étranges moments de trêve
Après la fureur d'une journée
Instants propices aux rêves
Que je fais pourtant éveillé
Doucement mon esprit vagabonde
Les mots se marient entre-eux, consentants
Des phrases naissent et s'organisent
Le texte est là, ... limpide et clair
Le calme de la nuit m'apaise
Toutes mes questions sans réponse
Trouvent sans peine leurs solutions
Tout semble maintenant si simple
Pourtant je ne suis plus vraiment serein
Avec la sensation de n'être pas seul
Mais qui donc es-tu ? esprit de la nuit
Qui m'observe et me glace le sang
Vite mais sans hâte vraiment apparente
Je vais me recoucher le corps plein de frissons
A te braver inconsciemment, je continue
La nuit prochaine, je serai encore là