Errances.
Nous étions beaux et encore adolescents
mais pourtant tellement esseulés.
Sans amis, ni famille présents,
nous avions forgé notre destinée
de cet amour, un amour tatouage.
Puis, tu as voulu partir loin de mes yeux
chercher un regard différent, une autre vie,
pour combler tant de désirs inassouvis.
Vivre de nouvelles choses, sous d'autres cieux
et briser notre amour, notre mariage.
Bien sur, que j'aurai survécu
traînant comme tous ces hommes vaincus.
Sur des chemins de traverse trop peu balisés
d'errance en désespérance, je me serais usé
de bars sordides en salons d'effeuillage.
Je t'aurai cherchée et peut-être cru te retrouver
par trop de bonheurs éphémères et de désillusions.
Alors, usé, fatigué et dépité, les yeux délavés
par tant de nuits, de souffrances et de lamentations
je me serai mis en quête de chercher ton sillage.
Nos âmes meurtries par ces profondes blessures
se seraient peut-être retrouvées et réconciliées.
Enfouissons dans nos cœurs toutes ces flétrissures
puis, sur ce chemin devenu hospitalier
mon amour, allons de pair sans ombrage.
« Tels ces amants là, à qui il fallut du talent
pour être vieux sans jamais être adultes.
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime. »