Des mots, simplement des mots ...

Des mots, simplement des mots ...

Loin de moi. (texte inspiré de "Ma morte vivante" de Paul Eluard)

 

 

 

Tu es partie maintenant.

Loin, bien loin de moi.

et je suis un emmuré vivant.

 

Dans cette maison silencieuse

je regarde le temps passer

sur l'horloge du clocher.

 

Nos regards ne se croiseront plus.

Mes yeux sont devenus aveugles

dans un monde désormais bien laid.

 

Nos lèvres ne se chercheront plus.

Ma bouche s'est desséchée

tout est fade et sans saveur.

 

Nos mains ne se toucheront plus.

Mes mains, définitivement croisées,

sans vie, n'ont plus aucune envie.

 

Nos cœurs ne battront plus à l'unisson.

Mon cœur soudain arythmique

n'a plus de raison de vivre.

 

Nos corps ne se loveront plus.

Mon corps maintenant trop lourd

souffre de mille blessures.

 

Alors, passe la vie, plus vite

emmène moi hors du temps

dans le silence de la nuit éternelle.

 

Ma vie avec elle était si belle

Nos yeux s'émerveillaient chaque seconde

Nos bouches avaient tant de plaisirs

Nos mains en perpétuelle découverte

Nos coeurs en feu s'emballaient

Nos corps se laçaient avec délice

 

Mais un jour, tu es partie,

loin, tellement loin de moi

me laissant avec mon chagrin.

 

Alors, maintenant arrête la vie

et toi, offre moi l'oubli à jamais

dans le froid glacial de ton antre.



04/01/2012
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