Loin de moi. (texte inspiré de "Ma morte vivante" de Paul Eluard)
Tu es partie maintenant.
Loin, bien loin de moi.
et je suis un emmuré vivant.
Dans cette maison silencieuse
je regarde le temps passer
sur l'horloge du clocher.
Nos regards ne se croiseront plus.
Mes yeux sont devenus aveugles
dans un monde désormais bien laid.
Nos lèvres ne se chercheront plus.
Ma bouche s'est desséchée
tout est fade et sans saveur.
Nos mains ne se toucheront plus.
Mes mains, définitivement croisées,
sans vie, n'ont plus aucune envie.
Nos cœurs ne battront plus à l'unisson.
Mon cœur soudain arythmique
n'a plus de raison de vivre.
Nos corps ne se loveront plus.
Mon corps maintenant trop lourd
souffre de mille blessures.
Alors, passe la vie, plus vite
emmène moi hors du temps
dans le silence de la nuit éternelle.
Ma vie avec elle était si belle
Nos yeux s'émerveillaient chaque seconde
Nos bouches avaient tant de plaisirs
Nos mains en perpétuelle découverte
Nos coeurs en feu s'emballaient
Nos corps se laçaient avec délice
Mais un jour, tu es partie,
loin, tellement loin de moi
me laissant avec mon chagrin.
Alors, maintenant arrête la vie
et toi, offre moi l'oubli à jamais
dans le froid glacial de ton antre.