Des mots, simplement des mots ...

Des mots, simplement des mots ...

Les quatre saisons

 

Oh, le monde ... regarde moi, me voici arrivé

En avance, oui mais ce sera ma seule précocité

Dans cette boîte en verre de la maternité

D'où je te guette et t'observe avec curiosité

 

Ah ces années d'insouciance ... passons la puberté

Je vais tranquillement mais aspire à la majorité

Me frotter enfin à toutes tes difficultés

Qui feront de moi un homme avec toute sa complexité

 

Me voici à l'âge rêvé, celui de toutes les possibilités

Je regarde devant avec l'insouciance et l'agressivité

Que me donne ma jeunesse, sentiment d'invincibilité

Avec lequel j'affronte et provoque avec impétuosité

 

Mais où es-tu, monde idéal sans aspérité

Mes circonvolutions ne verront que pauvreté

Peuples de la terre, frères de couleur, meurtris et affamés

Alors c'est donc vrai, le bonheur n'est que pour une minorité

 

Allo, la terre, je me pose en quête d'autres spiritualités

Que d'absurdités, de monstruosités qui te laisse mutilé

Le monde n'est que brutalité, vulgarité et vanité

Mes rêves d'avant, d'avant maturité se sont effrités

 

Petite fourmi travailleuse, j'avance avec fatalité

Dans cette société où compétitivité côtoie productivité

Ces années de labeur me poussent vers le statut de retraité

Souvent synonyme, pour beaucoup,  d'infertilités

 

En route donc vers l'infini, vers cette éternité

D'où l'on revient jamais, est-ce donc cela l'immortalité ?

Qu'ai je donc vécu, me suis-je illustré pour la postérité

Cette vie tant rêvée est passée aussi vite qu'un été

 

De cette boîte en verre de la maternité

Où vous me regardiez avec fierté

A cette caisse en bois sur le sol de l'église, posée

Où vous vous interrogez avec fatalité

 

Ainsi voici toute mon existence ainsi résumée

Vite passée, comme les quatre saisons d'une année



04/01/2012
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